Philippe Perret a repris officiellement les rennes des M18 de la Fondation Gilbert Facchinetti (FGF) depuis le mois de juillet. De retour sur ses terres, il se dit heureux de relever un nouveau défi.
C’est la première fois que « Petchon », le mythique numéro 6 xamaxien, s’occupe d’une équipe de jeunes durant sa carrière d’entraîneur. Une première, si l’on ne compte pas une courte expérience alors que Philippe Perret était encore joueur. « Lorsque Stielike est venu entraîner Xamax en 1992, j’ai été mis au placard un moment. Je me suis donc occupé avec Robert Lüthi des M21 du club, comme assistant. Mais cela n’a pas duré. Peu de temps après, j’ai été rappelé en équipe première et je portais à nouveau le brassard de capitaine. Le football est parfois étrange », lance le Neuchâtelois de 55 ans.
Plus de temps
Jusqu’ici, l’habitant de St-Blaise a exclusivement entraîné des équipes adultes en Romandie. « Après avoir été beaucoup sur la route, cela fait du bien de pouvoir poser son balluchon », se confie Philippe Perret dont le dernier club était le FC Yverdon-Sport.. « Maintenant, lorsque je termine de donner mes cours d’éducation physique, j’ai le temps de me rendre tranquillement au stade, de parler avec les joueurs, ou de faire des séances vidéos, par exemple. Avant, je devais tout de suite sauter dans ma voiture en sortant du travail ». C’est qu’à côté du mandat qu’il assume à la FGF, l’ancien milieu récupérateur est aussi maître d’éducation physique à Marin. « Il ne faut pas compter les heures de travail », tient-il à préciser, « l’important, c’est d’avoir du plaisir ».
Connaître son équipe
Deux semaines avant qu’il ne reprenne contractuellement les M18 du team BEJUNE, « Petchon » était déjà au contact de l’équipe. « J’ai pu apprendre à les connaître tous avant qu’ils ne partent en vacances. Ainsi, à la reprise, j’avais déjà deux semaines de gagnées. Je savais qui était qui ».
Avec la relève bejunienne, Philippe Perret pourra se concentrer un peu moins sur les résultats et un peu plus sur la qualité du travail. « Quand tu entraînes une équipe d’actif, à un haut niveau, les résultats ont la priorité. À la Fondation, par contre, je peux mettre l’accent sur la progression individuelle et collective des joueurs ». Et la philosophie de la FGF lui convient parfaitement. « Savoir jouer au ballon. Arriver à sortir depuis son camp proprement, même sous pression. Je tiens beaucoup à cette philosophie de jeu. Elle a d’ailleurs toujours été privilégiée à Neuchâtel. Les joueurs doivent prendre du plaisir à construire un beau jeu au sol ».
La patte « Petchon »
Plus personnellement, Philippe Perret espère pouvoir transmettre toute son expérience accumulée au plus haut niveau. Avec Neuchâtel Xamax, il a disputé 540 matchs de LNA en 20 ans. Deux fois, en 1987 et 1988, il a soulevé le trophée de champion suisse avec les rouge et noir. Le Sagnard a aussi connu les grandes soirées européennes à l’ancienne Maladière contre des clubs prestigieux. À cela, il faut encore ajouter 14 sélections en équipe de Suisse. « Je veux amener mon vécu de joueur. Pour transmettre, l’expérience m’aide afin d’expliquer d’une autre manière », explique-il. Et dans cet optique, il pourra également compter sur Robert Lüthi, meilleur buteur xamaxien (119 buts), qui officiera comme assistant. Ensemble, il formeront un duo de choc sentant bon les années 80. « Un challenge s’offre à nous. Il s’agira de faire progresser nos jeunes tout en privilégiant le plaisir de jouer au football ».
Les M18 peuvent se réjouir. Ils commenceront leur championnat samedi prochain à domicile contre le FC Lucerne-SC Kriens.