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L’intégration par le football

Le racisme n’a pas sa place dans le football. Pourtant, il existe dans les stades et même sur le terrain. Une table ronde intitulée « Le football, un instrument de lutte contre le
racisme ? » a eu lieu jeudi soir à Neuchâtel.

Christian Karembeu, Guillaume Hoarau ou encore le chef du service de responsabilité sociale de l’UEFA, Patrick Gasser: des acteurs importants du football se sont réunis jeudi soir à Neuchâtel, avec pour but commun la lutte contre le racisme. Si Christian Karembeu a de l’espoir, et croit en une bonne entente des uns envers les autres, l’international français reconnaît que le chemin est encore long. Pour lui, une tolérance zéro doit s’appliquer.

Le football est une école de vie. Les jeunes à apprennent à vivre, à gagner ou encore à perdre ensemble. Mais le football est également le miroir de la société. Le sport reflète les enjeux, les combats que mènent les personnes chaque jour. Changer de mentalité nécessite des efforts dans les deux sens. Les joueurs doivent jouer leur rôle, tout comme les institutions. Et comment dire aux jeunes « ne soyez pas racistes » dans les écoles de foot ? « Non non, il ne faut pas procéder comme cela » répond Christian Karembeu. Le foot est un jeu, une activité que les jeunes pratiquent entre eux. L’éducation et la tolérance commencent à la maison déjà. Elle s’exporte ensuite sur le terrain.

Le rôle des arbitres ?

Entre les jets de bananes ou les cris racistes, petits et grands clubs luttent. Au sein du public qui assistait à la table ronde, plusieurs personnes ont pointé du doigt l’arbitre. « Il devrait arrêter le match ! ». L’UEFA a en effet un protocole en cas de racisme des supporters. 3 étapes :

  1. Arrêt du match et mise en garde du public.
  2. Suspension de la rencontre pendant quelques minutes. 
  3. Arrêt du match et défaite par forfait de l’équipe responsable.

Patrick Gasser reconnaît que la décision d’arrêter purement et simplement un match est compliquée à prendre. Toutefois, la solution existe. « Il suffit de l’appliquer ». Autre invité de la table ronde, Guillaume Hoarau, qui caracole désormais en tête de Super League avec Young Boys. Le Français a raconté son expérience dans son pays natal, mais aussi en Chine et en Suisse. Il estime n’avoir jamais directement subi des attaques, mais trouve important de parler et de se positionner contre ces comportements.

Et nous ?

La Fondation Gilbert Facchinetti (FGF) est également engagée contre le racisme. Pour former les élites de demain, le staff s’intéresse aux qualités techniques physiques et mentales. Des jeunes de tous horizons, de toutes nationalités mouillent le maillot pour la FGF. Avec finalement la simple envie de proposer du beau jeu. Il ne connaît aucune frontière : l’amour du foot est universel.