Les anciens de la FGF:

Ludovic Grossenbacher

« On était une bonne bande de potes »

Ludovic Grossenbacher fait partie de la cohorte de joueurs formés à la Fondation Gilbert Facchinetti (FGF) qui joue actuellement pour le FC La Chaux-de-Fonds. Le milieu défensif de 21 ans a été un artisan important de la remontée du club du haut du canton au sein de la hiérarchie suisse du football. Arrivé en 2014 dans une équipe qui militait alors en 2ème ligue interrégionale, l’ancien de la FGF joue maintenant avec la « Tchaux » en première ligue promotion. Retour sur son parcours.

 

« À ma sortie des M18, j’ai fait plusieurs tests. Adrian Ursea nous avait même organisé des entraînements de détection du côté des M21 de Lausanne et de Thoune. J’ai également été faire un test à La Chaux-de-Fonds et j’ai senti que l’entraîneur me voulait dans l’équipe. Il y avait également un beau projet avec la volonté de monter à tout prix les échelons. En plus, j’avais encore une année de gymnase à terminer en sport-études à Bienne ». Le choix est donc vite fait. Au fil du temps, ce chemin sera également suivi par bon nombre de joueurs formés à la FGF. À l’heure actuelle, ils sont une dizaine dans l’effectif des abeilles. « Il n’y pas forcément d’équipe dans l’équipe. Les affinités se créent plutôt en fonction des années de naissance et surtout au début lorsque les joueurs arrivent dans l’équipe. Je pense que cette collaboration entre les deux clubs du canton est intelligente. Il faut toutefois rester attentif à ce que le FCC ne soit pas considéré comme une réserve de Neuchâtel Xamax. Le club chaux-de-fonnier a besoin de conserver sa propre identité », précise Ludovic Grossenbacher.

 

L’équipe M21 sacrifiée

Le rapprochement entre les deux clubs neuchâtelois s’est fait somme toute assez naturellement suite aux éléments. Après la faillite de Neuchâtel Xamax en 2012, l’équipe des M21 disparaît tout simplement au profit de l’équipe première. « Ça a été un beau gâchis », reconnaît l’ancien junior du FC St-Imier. « À l’époque, j’étais dans les M16 de la Fondation. Avec quelques éléments, on a dû passer directement en M18 pour combler le trou. Ensuite, à la fin du cursus, il était dur de trouver un club sans avoir la possibilité de passer par les M21 ». Tout un système de formation se voyait ainsi mis en péril par la folie du business football. « Durant cette phase avec Chagaev, nous avions perdu la sérénité. Au retour de nos vacances, entres les deux tours de championnat, certains entraîneurs avaient été virés, tout avait changé. Ce n’était clairement pas de bonnes conditions pour s’entraîner ». Quant à insinuer que cet aspect ait pu avoir une incidence prépondérante sur la suite de sa carrière, il y a un pas à franchir que Ludovic Grossenbacher ne fait pas. « Ce n’est pas cet élément qui a fait de ma carrière ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a beaucoup d’autres facteurs à prendre en compte, notamment le travail, le talent et la chance ».

 

Un sauvetage « remarquable »

L’étudiant en relations internationales de l’université de Genève tient à souligner le travail réalisé alors par un groupe de passionnés afin de sauver le mouvement junior de Xamax de la cessation d’activité. « Nous avons eu une grande chance de pouvoir continuer à nous entraîner suite à la faillite. Le travail de la Fondation a été remarquable ».

Aujourd’hui, à 21 ans, Ludovic Grossenbacher regarde son parcours au sein de la FGF avec plaisir. « On était une bonne bande de potes. Même si nous perdions souvent nos matchs, nous avions du plaisir à jouer au football. La Fondation aura été une école de vie. J’y ai appris le respect, le dépassement de soi et le goût du travail. Ce n’est pas toujours simple de s’entraîner cinq fois pas semaine voir plus lorsque l’on est jeune », remarque celui qui a intégré la FGF dès les M13.

 

Pause étude et santé

L’avenir, Ludovic Grossenbacher va le consacrer à ses études. Dans le cadre de son bachelor en relations internationales, il prévoit de réaliser un séjour de mobilité à l’université de Hambourg, en Allemagne. Son départ est prévu pour le printemps 2018. « Je mettrai ma carrière footballistique entre parenthèse durant ce temps. J’en profiterai également certainement pour me faire opérer de l’épaule. Suite à un traumatisme mal guéri par le passé, elle a tendance à partir en subluxation ». Programme étude et santé en vue donc pour l’Imérien. Quant à l’après-bachelor, rien n’est encore défini avec certitude si ce n’est cette belle aspiration. « Je veux profiter du moment présent ». Bon vent à lui, que cela soit sur ou à côté des terrains !