Le FC Thoune a opté pour des entraînements différents. Cyrille Maillard, responsable talents de la Fondation Gilbert Facchinetti, a étudié leur méthode.
Moins d’entraînements purement physiques, et davantage de jeu. Sur le papier, c’est le rêve de bon nombre d’entraîneurs et de joueurs. Seulement, une mauvaise préparation physique est souvent synonyme de blessures. Le FC Thoune est parvenu à un compromis. Le responsable talents de la Fondation Gilbert Facchinetti Cyrille Maillard est allé voir une séance d’entraînement dans le club alémanique. Les joueurs travaillent leur condition physique durant les entraînements. Grâce à des situations de jeu spécifiques notamment, les sportifs sont amenés à courir autant que s’ils réalisent des sprints d’une ligne à l’autre. Et cela semble porter ses fruits puisque le FC Thoune est actuellement troisième en Super League et est l’un des clubs comptant le moins de blessures.
Phase de réflexion
Cyrille Maillard ne cache pas son intérêt pour cette méthode. « Je trouve intéressant par rapport à la gestion du temps d’entraînement » note l’entraîneur. Les plannings des jeunes joueurs sont chargés, mais il vise également à ce qu’ils soient en meilleure forme possible. «Le but est d’avoir des entraînements de qualité plutôt qu’en quantité » explique Cyrille Maillard. La condition physique relève davantage de la nécessité, et les joueurs doivent la travailler pour éviter les blessures. Si elle était intégrée à des situations de jeu, elle serait davantage ludique.
La réflexion existe dans le football depuis quelques années. «Je ne pensais pas que cela allait si loin» s’étonne le responsable talents à propos du FC Thoune. Au sein de cette équipe : un nom bien connu des Neuchâtelois. Mickaël Facchinetti a confié à Cyrille Maillard que l’entraînement était dur physiquement, mais qu’il ne le sentait pas vraiment en étant en jeu.
Réfléchir
Courir vite peut-être utile, mais courir intelligemment est la meilleure des actions pour un footballeur. Pour travailler la vision de jeu, rien ne vaut de réelles situations ou des matches. «Ca ne sert à rien de courir d’un point à l’autre sans réfléchir » concède Cyrille Maillard, avant de confier : «On pourrait s’orienter vers cette direction après la reprise».