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Mieux comprendre l’humain pour aider le joueur

Les entraîneurs de la Fondation Gilbert Facchinetti suivent régulièrement des cours de formation continue tous ensembles. Le but : améliorer leur expertise et renforcer les liens entre eux.

La question de respect et de compréhension entre l’entraîneur et le joueur est primordiale. Les 26 personnes qui ont participé au traditionnel week-end de formation de la Fondation Gilbert Facchinetti (FGF) ont passé au crible les phases d’apprentissages des jeunes joueurs. Ils ont pour cela bénéficié de l’expertise de Valérie Andreetto, membre d’Elite Swiss Coach. La professionnelle du coaching sportif a expliqué comment créer des situations qui poussent les enfants, adolescents et jeunes adultes à apprendre. «Il y a différents paliers, et des situations émotionnelles variables à différents âges» lance Frédéric Page, directeur technique de la FGF.

Feedback positif

Valérie Andreetto a divisé son intervention en deux parties. D’abord, elle a présenté la meilleurs façon de développer le potentiel des jeunes. Sachant que chaque catégorie d’âge présente ses propres besoins. Elle a ensuite disséqué le concept du feedback positif. «Les entraîneurs ont un impact important sur les joueurs, en particulier avec la qualité de la relation qu’ils entretiennent avec eux» explique la spécialiste.

Qu’est-ce qui change dans la manière d’entraîner un enfant de 11 ans et un adulte de 22 ans ? «L’enfant vit une phase de développement qui est celle de l’engouement, c’est-à-dire que l’objectif principal de son activité sportifs est de s’amuser et de passer du temps avec de bons copains» affirme Valérie Andreetto. Le but n’est pas ici d’enchaîner les exercices techniques et physique de perfectionnement, puisqu’ils ont surtout besoin de jouer.

Au contraire, des jeunes adultes recherchent la performance même si le plaisir de jouer reste important. «Le projet sportif est construit, les aptitudes sont stables. Il y a des objectifs de performance précis» résume la coach.

Exiger en voyant le positif

Les sensibilités de chacun varient, et les entraîneurs ont pour tâche de trouver les mots justes pour motiver leur troupe. «J’ai parlé de la subtile glissade entre envie de bien faire et peur de mal faire» affirme Valérie Andreetto. Les joueurs étant humains, il arrive parfois que des périodes plus compliquées surviennent. «Je me souviens d’un jeune qui avait grandi de 20 centimètres en une année» dit Frédéric Page avant de poursuivre : «C’était compliqué pour lui car tout change, même son centre de gravité. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne savait plus jouer au football». D’où l’intérêt de rassurer et d’appuyer sur les forces plutôt que les faiblesses du joueur.

Les footballeurs différents des autres athlètes ?

Pour la coach d’élite, chaque sport s’appuie sur des capacités bien distinctes. «Dans le foot, il y a des contacts, parfois durs et cela requiert une grande capacité de gestion des émotions. Il faut faire preuve de calme pour rester concentré.» relève-t-elle, au contraire du volleyball où les joueurs doivent davantage se concentrer sur eux. De plus, créativité et initiative sont deux aptitudes encouragées, puisqu’elles permettent de prendre le pas sur l’adversaire. « Cette capacité d’agir avec flexibilité en s’adaptant à la situation exige un travail mental de prise de recul et de capacité d’observation» analyse Valérie Andreetto.

Teambuilding

Au terme de cette partie du développement mental du jeune athlète, les entraîneurs ont enchaîné avec des discussions autour des tactiques de jeu, vidéos à l’appui. S’en est suivi du teambuilding en allant voir un match de hockey du HC Bienne (que l’on remercie au passage pour le très bel accueil !)