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Les transferts à la FGF : un projet global

Chaque année, de 70 à 80 mouvements de joueurs sont enregistrés au sein de la Fondation Gilbert Facchinetti (FGF). Des jeunes de moins de 12 ans arrivant à la Fondation, jusqu’aux M18 terminant leur formation, chaque cas est unique et demande une attention particulière. Analyse avec Cyrille Maillard, talent manager ainsi que Frédéric Page, directeur technique de la FGF.

« Le gros boom des mouvements d’effectif, c’est la période estivale », explique Cyrille Maillard, 49 ans. « Il faut alors penser à la post-formation. Nous avons la volonté d’accompagner nos joueurs après leur passage chez nous. Il s’agit de leur trouver un club. Et notre collaboration fonctionne très bien avec les équipes de la région qui sont demandeuses. Comme notamment Portalban, La Chaux-de-Fonds, Bienne, Bassecourt ou encore les SR Delémont ».

Basé sur la confiance
Et le contact avec les clubs d’origines sont essentiels. « Ils sont nos partenaires les plus importants. Ils font un travail incroyable. Ce sont eux qui rassemblent tous les amoureux du football et qui animent les entraînements depuis les tout petits», insiste Frédéric Page. «Nos contacts avec les clubs sont très bons. Tout le monde joue le jeu. Ce qui est essentiel, c’est de rencontrer chaque interlocuteur personnellement. Ce n’est pas toujours évident, mais c’est fondamental pour bien expliquer le projet et les objectifs de la Fondation », explique l’ancien défenseur de Neuchâtel Xamax FCS.

L’humain au centre
«Le danger, lorsque l’on parle de transferts, c’est de n’y voir qu’une tractation. Ou de se concentrer uniquement sur l’aspect sportif. Mais un transfert, c’est avant tout un chamboulement à tous les niveaux pour le joueur. Il change d’entraîneurs, de coéquipiers, d’environnement, de rythme de vie. C’est un tout à prendre en considération », se passionne Frédéric Page.

Et Cyrille Maillard de préciser : « Au sein du partenariat BEJUNE (Bienne, Jura, Neuchâtel) et avec tous les clubs, on ne parle presque jamais d’argent. Une grande partie des joueurs qui finissent leur formation chez nous retournent ensuite jouer dans leur club. Dans un premier temps, sous forme de prêt. Ensuite, s’ils ne montent pas les paliers, ils sont transférés sans indemnité ».

Lors d’un mouvement, l’investissement est ailleurs. Pour Frédéric Page, il concerne plus largement toute la famille du jeune footballeur. «Certains de nos joeurs qui sont domiciliés dans le canton de Berne ou du Jura rentrent à 21h voir à 22h chez eux après les entraînements. Et cela quatre fois par semaine. Il est important qu’ils puissent garder leur motivation. Après l’école, les jeunes doivent avoir envie de venir s’entraîner ».