De nombreuses questions restent ouvertes
La Fondation Gilbert Facchinetti (FGF) a pris connaissance avec étonnement et déception de la décision de l’Association suisse de football (ASF) de modifier la structure de la formation du football l’élite dans l’Arc jurassien. Les conséquences de ces changements de fond doivent encore être analysées. Mais il semble déjà évident que de nombreuses questions restent ouvertes, notamment celles du financement des équipes M16, M18 et M21 que l’ASF place désormais sous la responsabilité de la SA de Neuchâtel Xamax. Ces questions seront examinées prochainement par les différentes parties prenantes du partenariat BEJUNE.
La déception de la FGF est d’autant plus grande que la structure en place avait été souhaitée par l’ASF elle-même il y a une année. Ceci à sa satisfaction étant donné que cette dernière lui a octroyé sans conditions le label 1 de formation pour les dernières saisons. Cette décision remet aussi en cause, sans motif, le travail de 11 instructeurs ASF, le plus haut diplôme de l’association nationale, et de leurs adjoints.
La FGF constate également que la décision de l’ASF intervient après les résiliations unilatérales, avant leurs échéances, par Neuchâtel Xamax SA des contrats et conventions passés entre partenaires. Ces décisions sont à la source des divergences actuelles entre Neuchâtel Xamax SA et la FGF. Ces dernières semaines, la FGF a proposé plusieurs solutions de collaboration à Neuchâtel Xamax SA, sans obtenir de réponses.
Pour rappel, la Fondation Gilbert Facchinetti a été créée en 2012 après la faillite du Neuchâtel Xamax de Bulat Chagaev. Souhaitée par Gilbert Facchinetti, qui représentera toujours l’âme du club, elle a été initiée et soutenue par les tissus économique, footballistique et politique neuchâtelois. Entité indépendante et sans but lucratif, l’objectif de la FGF était et reste d’offrir les meilleures conditions à l’épanouissement des jeunes talents de Neuchâtel et de l’Arc jurassien, tout en préservant la filière des dangers du football business.
Avec la crise sanitaire actuelle, cet objectif, qui visiblement dérange dans le football suisse, est plus que jamais essentiel. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les appels à l’aide, parfois désespérés, des différents clubs professionnels du pays. Une situation générale qui rend la décision de l’ASF encore plus incompréhensible.
Neuchâtel, le 20 mai 2020